L’objectif du projet est de donner une identité forte à la place en y implantant un pavillon sculptural, en piétonnisant la voie de circulation la bordant côté ouest et en la connectant aux parcours piétons allant du canal St Martin à la Gare de l’Est jusqu’à l’entrée du Jardin Villemin.
Le pavillon – montagne urbaine, implanté au nord de la place sera un signal fort, une première image de Paris pour les voyageurs de la Gare de l’Est attirés vers ce lieu convivial. La seconde partie de l’installation, plus linéaire, longe le pignon de la Maison de l’Architecture et dialogue avec le pavillon dans une composition paysagère globale indiquant l’entrée du jardin Villemin.
La forme organique du pavillon répond à la morphologie de la place et offre de nouveaux lieux d’échanges : gradins végétalisés, assises diverses, espaces couverts, supports de communication… en ayant comme module d’assemblage unique: le gabion.
Si les modules formant la base de la structure sont remplis de gravats de chantier, les modules supérieurs seront constitués de terre végétale, contenue dans une enveloppe géotextile, afin d’y faire pousser des plantes grimpantes. Ainsi, de par son mode de construction, le pavillon évoluera avec le temps, véhiculant l’image forte de la vie repoussant par-dessus les gravats et sensibilisant le public aux questions environnementales.
Le module de gabion offre la possibilité d’assemblages multiples, autoportants, facilement manipulables et démontables. La modularité permet d’adapter librement la forme au budget du commanditaire. Par la suite, les modules végétalisés pourront connaître une seconde vie dans les parcs et jardins de la ville et les gravats de chantier réemployés.
Les contours du pavillon s’estomperont, dans la transparence d’une structure filtrant la lumière, pour fusionner de façon poétique et abstraite avec le contexte urbain. Le pavillon, dans une analogie morphologique avec les paysages naturels, sera le support sensible d’une réflexion sur la place de la nature dans la ville contemporaine.